Le métier de dépanneur automobile serait-il en péril ?
La question est légitime à l’heure où tout le monde fait sa rentrée. Cependant, il s’agirait surtout que ce soit le secteur du dépannage et du remorquage dans sa globalité qui rencontre de nombreuses difficultés…
Quelles sont les principales sources d’inquiétudes du métier et comment assurer une pérennité à ce domaine d’activité ?
UN AVENIR SOMBRE POUR LE DEPANNAGE AUTOMOBILE ?
Depuis quelques temps déjà, plusieurs facteurs semblent perturber la longitude du dépannage et du remorquage automobile en France :
Manque d’implication des institutions gouvernementales :
Même si cela fait plus de 30 ans que l’ADAF se bat pour faire évoluer les droits des dépanneurs,
le manque du soutien et de réactivité du gouvernement est palpable auprès de l’ensemble des organismes (syndicat et associations) qui défendent la même cause.
Augmentation des charges :
Cela fait plusieurs années que le coût d’exploitation du métier augmente de façon incessante.
La crise sanitaire, ainsi que la forte inflation des prix du carburant rendent la situation encore plus épineuse. Ces événements récents remettent en question la praticabilité du métier dans sa globalité.
Manque de personnel qualifié :
Qu’on se le dise, le métier de dépanneur automobile n’est pas toujours facile.
Cette profession peut parfois être physique et fatigante, cependant cela reste une fonction de service, utile et salvatrice !
Depuis la fin du premier confinement, il est difficile pour de nombreuses sociétés de recruter du personnel et surtout du personnel qualifié dans cette branche. Les contraintes, horaires notamment, sont des freins pour de nombreux candidats.
Mutation continue du métier :
Comme pour de nombreux domaines d’activité, le milieu du dépannage – remorquage – fourrière évolue et se transforme avec le temps.
Les avancées technologiques font de plus en plus partie de la vie des employés. L’augmentation des véhicules électriques sur les routes demandent également d’autres précautions. Il existe bien évidemment des formations pour connaitre ces avancées, cependant elles sont souvent longues, ce qui handicape l’activité de l’entreprise.
D’autres éléments peuvent causer des perturbations dans le secteur, notamment les délais de livraison des dépanneuses neuves et la hausses des prix de l’occasion.
UN AVENIR TOUT DE MÊME POUR LE DEPANNAGE AUTOMOBILE ?
Forte heureusement, dans chaque situation, tout n’ait jamais tout noir ou tout blanc. Et chaque problème à sa solution.
Même si les tendances et les modes de consommations évoluent, une voiture thermique, électrique ou hybride pourra potentiellement toujours tombée en panne ou être accidentée.
Que l’on se rassure donc, tant qu’il y aura des véhicules en circulation, il faudra nécessairement des dépanneurs. Que ce soit pour réparer ou remorquer, le dépanneur automobile est et restera l’Homme de la situation !
Par ailleurs, l’ADAF est en relation avec des structures de formation afin de faire évoluer les temps de ces dernières et ainsi permettre à chaque employé d’acquérir les connaissances nécessaires, sans handicaper les entreprises par leur absence.
Il faut cependant l’admettre, les temps sont durs pour tous, mais il ne faut pas renoncer face aux difficultés. Ce n’est qu’en faisant front ensemble, que nous pourrons faire évoluer le statut des dépanneurs.
Au risque de se répéter le seul moyen de faire bouger les choses c’est en continuant d’alerter les pouvoirs publics et en menant des actions pour se faire entendre et, surtout, comprendre.
Il faut, également, parler et échanger avec les nouvelles générations afin de leur montrer les qualités et avantages du métier. Les meilleurs ambassadeurs restent sans conteste les personnes passionnées par la profession, qui pourront leurs transmettre toutes les valeurs.
Ne l’oublions pas :
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin »