À travers cet article, l’ADAF fait le point sur les principales difficultés rencontrées au recrutement dans le secteur du dépannage et propose des pistes concrètes pour aider les entreprises du secteur à attirer et fidéliser de nouveaux talents.
Le métier de dépanneur-remorqueur est un maillon essentiel de la chaîne automobile. Pourtant, face aux nombreuses contraintes du terrain et à l’évolution des attentes professionnelles, le recrutement dans le secteur du dépannage devient un véritable défi
UN METIER EXIGEANT ET EN MANQUE DE VISIBILITE
Être dépanneur, ce n’est pas “juste conduire une dépanneuse”. C’est :
- Intervenir parfois dans des conditions extrêmes
- Assurer la sécurité d’une zone d’accident
- Avoir une bonne maîtrise technique, de la conduite aux bases en mécanique
Ce rôle de « secouriste de la route » est pourtant souvent méconnu du grand public. Résultat : peu de vocations spontanées, et un vivier de candidats trop restreint.
LES 4 GRANDS DEFIS DU RECRUTEMENT DANS LE SECTEUR DU DEPANNAGE
1. Un manque d’attractivité perçu
Le métier souffre parfois d’une image « vieillotte » ou rude, associée à des horaires contraignants (astreintes, nuits, week-ends).
2. Des compétences spécifiques à trouver
Permis C ou CE, FIMO/FCO à jour, connaissance du remorquage… Les exigences sont nombreuses, et la formation initiale au métier peu répandue.
3. Une forte concurrence avec d’autres secteurs
De nombreux professionnels du PL ou de la mécanique préfèrent se tourner vers des métiers jugés moins contraignants (livraison, maintenance en atelier…).
4. Une formation majoritairement assurée en interne
Les entreprises doivent souvent former elles-mêmes leurs nouvelles recrues, ce qui mobilise du temps, des moyens, et n’est pas toujours possible pour les plus petites structures.
DES PISTES CONCRETES POUR RECRUTER
Valoriser le métier… autrement
- Témoignages de dépanneurs passionnés sur les réseaux sociaux
- Mise en avant de l’autonomie, de l’utilité sociale et du savoir-faire terrain
- Organisation de visites ou d’immersions pour les jeunes en orientation
Créer des passerelles intelligentes
- Cibler les profils issus de la mécanique auto/PL
- Intégrer des conducteurs poids lourds en reconversion
- Proposer des parcours internes de formation avec montée en compétences progressive
Travailler avec les bons relais
- CFA, lycées pros, AFTRAL, Pôle Emploi, missions locales
- Création de modules courts d’initiation au métier de dépanneur
Fidéliser avec de meilleures conditions
- Matériel moderne, reconnaissance des efforts, esprit d’équipe
- Prime d’astreinte, temps de repos mieux aménagé
- Perspective d’évolution vers des postes de coordination ou de formateur
LE ROLE DE L’ADAF
En tant que représentant des professionnels du dépannage, l’ADAF :
- Défend la valorisation du métier dans les médias et auprès des institutions
- Donne une image dynamique et attractive au métier à travers le rayonnement du salon
- Met en relation les adhérents avec des organismes de formation et d’insertion
- Partage des outils pour mieux recruter et former
En conclusion, recruter dans le dépannage, c’est avant tout faire évoluer la perception du métier. Avec les bons relais, une communication ciblée et des parcours attractifs, les entreprises du secteur peuvent à nouveau susciter des vocations.
